Tel Aviv abonde de musées et de galeries d’art. En sus, elle abrite une floraison de réalisations architecturales de l’école du Bauhaus, pour beaucoup réalisées dans les années 1930 par des architectes juifs ayant fui l’Allemagne nazie.
A Tel Aviv, je choisis de traquer les œuvres d’art dans la rue plutôt que dans les musées. J’aime le street art, réalisé le plus souvent en catimini par des artistes anonymes dans les recoins les plus humbles de l’espace urbain. Le street art est souvent porteur de messages forts – critique caustique, inquiétude ou encore dérision – à l’intention du citoyen et du politique. Il peut aussi se borner à réinterpréter l’esthétique urbaine. A tout le moins, il permet au citoyen lambda de se réapproprier symboliquement un espace public ou privé urbain. Vandalisme, plaidoyer citoyen ou expression artistique, le débat est posé. Il ne sera pas résolu ici.
Je bats le pavé de divers quartiers du centre et du sud de la capitale israélienne, à la recherche d’expressions artistiques réalisées directement sur l’infrastructure urbaine. Le plus souvent, il s’agit de peintures murales sur des murs, mais d’autres techniques ou supports sont également utilisés. Quant aux artistes, j’en rencontre fortuitement quelques-uns à proximité de leurs œuvres – mi-inquiets mi-réjouis de mon intérêt. Mon favori est indubitablement Dédé, dont la poésie picturale est souvent empreinte de douce mélancolie. A vous de traquer sa signature dans les œuvres présentées ci-après.
Je débute logiquement ma quête à Jaffa, par où la Tel Aviv moderne est née, pour y dénicher quelques œuvres monumentales contemporaines, mais aussi cette peinture murale qui rappelle l’origine arabo-musulmane de la ville portuaire de Jaffa. Non loin, une fresque moderne célèbre quelques grandes figures juives dont David Ben-Gourion et Albert Einstein.
Assez disserté. Place aux artistes de rues qui font de Jaffa et de Tel Aviv un musée vivant et ouvert. Surfez, visitez, savourez et indiquez-moi vos trois œuvres favorites.
Bien à Vous,
