Et ces street artists parisiens, qui sont-ils ? Parmi les grands noms, Blek le Rat estl’un des précurseurs de l’art urbain en France. J’ai aimé également l’humour caustique de Jef Aérosol, la beauté graphique et la puissance évocatrice de Graff’Art ou encore l’irrévérencieuse féministe Miss.Tic. Les rues parisiennes ont donné également de l’espace à des artistes internationaux comme le Balinais Wild Drawing (WD) que j’ai découvert et apprécié à Athènes, ou encore l’Américain Shepard Fairey dont l’œuvre Liberté-Égalité-Fraternité trône aujourd’hui à l’Élysée.
Paris a entrepris d’intégrer partiellement le street art dans son immense capital culturel. La démarche est d’autant plus aisée que le street art y est moins contestataire qu’esthétique. Le street art est parfois encouragé ou même parfois financé par les pouvoirs publics, notamment dans le 13e arrondissement. Il entre alors en osmose avec l’architecture pour proposer une cité vivante, multiculturelle et colorée. En miroir, l’architecture ose parfois créer du street art à partir de structures peu nobles qu’elle occulte usuellement derrière les façades de ses édifices.
Autres signes d’insertion sociale et de maturité, j’ai rencontré des street artists en pleine action sur la voie publique en plein jour dans un quartier animé. Le street art comporte même un musée privé dans le 17e arrondissement. Ceci ne met pas pour autant le street art parisien sous cape culturelle, vu son foisonnement et sa diversité.
Parole à l’image, à nouveau !
Street art polychrome
Le street art connaît une résonance sociétale croissante, à n’en point douter. Car il remplit une fonction importante dans nos villes. Dans les mots de Blek le Rat: “It’s just a fine and subtle kind of therapy and an attempt to fill the emptiness of this terrible world, to cover public space with pictures that people going to work can enjoy.”
Le street art comme antidote à l’insoutenable lourdeur du monde.
Bien à Vous,