France – Paris street art (1)

A Paris pour deux mois, je ne pouvais qu’y documenter le street art (art urbain) comme je l’avais déjà fait à Athènes,  IstanbulNew York, Tokyo et Genève. En fait, j’avais effleuré le sujet à Paris également lors de visites précédentes à la Butte-aux-Cailles et à Belleville.

Même si le street art nourrit une vocation contestataire universelle, ce que j’ai identifié à Paris diffère notablement de ce que j’ai observé ailleurs, à Athènes notamment.

J’ai trouvé à Paris bien peu du street art militant documenté à Athènes. Ce dernier cristallise bien évidemment la profonde crise sociétale grecque, déclinée au travers de multiples contestations politiques, sociales, économiques et écologiques.

Même si le Parisien contemporain n’est pas forcément satisfait de son sort, ses frustrations ne se retrouvent guère dans le street art parisien. Ce dernier exhale une recherché esthétique certaine et un certain hédonisme, tous deux teintés de touches souvent grivoises et irrévérencieuses. L’amour et la femme y figurent comme des thèmes de prédilection, aux côtés de légitimes questionnements existentiels.

Le street art parisien est souvent étroitement connecté aux multiples facettes de la culture nationale ou francophone, populaire comme plus élitiste. On y décèle une indéniable fierté culturelle nationale et francophone à travers les appartenances sociales.

Le street art parisien célèbre notamment les peintres Dali et Magritte qui, sans être de nationalité française, ont tous deux participé au courant pictural surréaliste parisien dans les années 1920. J’ai aussi aperçu Van Gogh dans les rues parisiennes, lui qui a séjourné dans la capitale française dans les années 1880 afin de se baigner d’influences impressionnistes. L’art urbain parisien célèbre également le sculpteur Rodin, les chanteurs Gainsbourg et Johnny, les comédiens De Funès et Coluche ou encore divers héros de bandes dessinées.

Autre particularité, le street art parisien cohabite avec des genres artistiques plus anciens, tels les peintres de rue ou les peintres-décorateurs d’enseignes de petits commerces. En cela, il participe plus étroitement à l’idée d’une capitale culturelle déclinée en des manifestations multiples y compris contemporaines et plus ou moins alternatives.

L’oeil avisé débusque le street art dans d’innombrables recoins parisiens.  Ce qui suit a été documenté à Montmartre et Saint-Ouen (18e), Buttes-Chaumont et La Villette (19e), Belleville (20e), Chevaleret et la Butte-aux-Cailles (13e), mais également autour du Panthéon (5e), à Saint-Germain-des-Prés (6e) et sur les quais de la Seine dans le 7e arrondissement.

Dans la prise de vue, j’ai privilégié ma perspective usuelle qui consiste à présenter l’œuvre dans son environnement urbain et social. Le traitement de l’image est également personnalisé, afin de proposer une vision distincte quoique toujours référencée.

Le diptyque propose d’abord un premier volet monochrome décliné en diverses nuances, suivi d’un festival de couleurs. Parole à l’image, à présent!

Street art monochrome

Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018
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Paris 2018
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Paris 2018
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Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018
Paris 2018

Bien à Vous,

By Bertrand

Trotting the globe with vision, values and humour